mercredi 30 janvier 2013

TongLi - Va et vient au musée du sexe

Musée du sexe à TongLi

Au bout d'une étroite ruelle, une petite foule assemblée et une discrète inscription sur un panneau, nous approchons du musée du sexe de TongLi.

“Haha, hihi, hoho”, en ce début de XXIe siècle, touristes blanc ou chinois, on continue de sourire, de rougir, de blaguer pour exprimer ses complexes et ses frustrations refoulées face au sexe et à la sexualité. Ce sexe exposé ne renvoie pas tant à son propre rapport à la chose, mais plutôt au désir et au sexe de l'autre et c'est ça qui nous met mal à l'aise.

dimanche 20 janvier 2013

TongLi - La petite Venise des bords du YangZi




C'est très officiellement le plus beau village de Chine, petite Venise des bords du YangZi, village musée. TongLi hésite entre le destin d'un parc d'attractions touristique et celui d'un village posé sur la lagune cultivant un certain art de vivre.

Pour jouir de la quiétude du village, il faut arriver tôt. Le départ de SuZhou est donc programmé pour le petit matin. Nous déjeunerons en attendant le bus. Par chance, le matin aux abords des gares de nombreux ambulants viennent vendre qui ici des crêpes, qui là des fruits. Brochettes de viandes, pains, boissons chaudes... sur leurs charrettes à bras les marchandises invitent à l'exotisme, c'est la surprise assurée. Bref, du pain fraîchement sorti du four aménagé sur la charrette, un œuf, une bouteille de thé froid sucré pour les uns, un thé chaud pour les autres. C'est déjà l'heure de prendre le bus, 45 minutes sur une route remise à neuf depuis peu. Tous les aménagements ne sont d'ailleurs pas finis. La berme centrale n'a pas encore été installée. Le marquage en sol n'a pas encore été peint. Le bus roule à vive allure, tantôt à gauche, tantôt à droite. Un piéton traverse, le téméraire. Ce coup-ci j'ai regardé derrière le bus, le piéton était toujours là.

samedi 12 janvier 2013

SuZhou - Un jour et une nuit

RuiGuang tower dans PanMen garden



Nouvelle gare de SuZhou


100 km de ShangHai, moins d'une heure de TGV plus tard, voilà SuZhou. C'est encore une ville, mais c'est déjà la périphérie de ShangHai. Ancienne ville médiévale, aujourd'hui, ce n'est plus qu'un bourg de banlieue, une cité-dortoir et un lieu de sorties pour les fins de semaine et les week-ends prolongés.

A SuZhou, on y marche beaucoup surtout quand on refuse de prendre un bus ou un taxi. Il y a de jolis jardins, des hôtels improbables,quelques bars, des restaurants ouïghours au chic chinois et d’autres plus austères.
La ville n'est pas désagréable, mais on est heureux de la quitter.

Un centre urbain paralysé par la circulation présente sa “modernité” autour du vieux quartier. Plus loin, de larges avenues s'étirent pour rejoindre, là-bas, les nouveaux quartiers-dortoirs. Pour une ville ancienne comme SuZhou son absorption par le grand ShangHai a pour conséquence de déplacer le centre gravitationnel. La ville devient une coquille vide, collage de quartiers-dortoirs, de zones industrieuses et d'un centre-ville, tous tourné vers le nouveau centre. On dort à SuZhou, mais on travaille à ShangHai. Les entreprises produisent à destination de la mégalopole. Le centre accueille les shanghaïens qui viennent se détendre et faire la fête dans la vieille ville.
La ville peut-être un peu endormie y a gagné une nouvelle vie économique, partout les chantiers se multiplient pour adapter l'espace aux nouvelles exigences urbanistiques. Pourtant, l'ancienne ville Han présente toujours son plan carré caractéristique. Au fil des développements urbains, un large damier s’est mis en place qui délimite des quartiers et des fonctions spécifiques. Les multiples mutations et transformations tout au long de l'Histoire jusqu'à aujourd'hui s'intègrent dans ce damier ancien.